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Journal français d’hydrologie
Volume 8, Numéro 2, 1977
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Page(s) | 65 - 73 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/water/19770802065 | |
Publié en ligne | 4 novembre 2010 |
Antipollution pétrolière : caractérisation des produits dispersants par des essais de laboratoire (conférence)
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Division Recherches Chimiques de base. Antipollution Eaux-Sols
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Institut Français du Pétrole, 1 et 4, avenue du Bois-Préau, 92500 Rueil-Malmaison
L'emploi des dispersants pour lutter contre une pollution pétrolière vise à faciliter l'autoépuration du milieu chaque fois que les moyens mécaniques de récupération des hydrocarbures sont inemployables.
Il s'agit de tensioactifs, souvent en solution dans des solvants, dont les propriétés permettent d'augmenter l'aire interfaciale huile/eau et ainsi accroître la cinétique de dégradation naturelle des fractions pétrolières dont la non-persistance est actuellement reconnue. Le choix des formulations des dispersants commerciaux doit répondre à des exigences écologiques quant à leurs propres toxicités vis-à-vis des êtres aquatiques et du personnel chargé de leur mise en oeuvre, dans un rapport dispersant/hydrocarbure qui doit être le plus faible possible.
Malheureusement l'autoépuration des hydrocarbures dispersés n'étant pas magiquement immédiate, le milieu se trouve transitoirement au contact de la fraction pétrolière polluante qui, par le fait même de sa dispersion, est plus agressive pour les espèces les plus sensibles.
La dispersion du pétrole est donc une arme difficile à manier et le choix des meilleurs produits dépend le plus souvent des conditions locales. Une présélection est possible et le Ministère de l'Environnement prépare un projet d'homologation basé sur les trois critères indépendants : efficacité du nettoyage, toxicité, dégradation du pétrole.
Les méthodes de laboratoire n'ont pas la prétention de simuler les conditions naturelles, mais en plaçant tous les produits soumis à l'examen dans des conditions reproductibles, elles permettent d'observer et de mesurer des actions.
Une méthode simple est actuellement proposée en vue de déterminer le rapport dispersant/hydrocarbure efficace pour obtenir une émulsion du pétrole et ensuite étudier les effets toxiques du mélange ainsi que sa biodégradation.
Abstract
Dispersants are used to fight oil pollution with the aim of facilitating the selfcleaning of the environment whenever mechanical methods cannot be used to recover hydrocarbons.
The dispersants used are surfactants, often in solution in solvents, having properties of increasing the oil/water interfacial area and thus enhancing the natural degradation kinetics of petroleum fractions whose non-persistance is now recognized. The choice of commercial dispersant formulations must meet ecological requirements with regard to their toxicity with respect to aquatic fauna and the personnel responsible for implementing them in the lowest possible dispersant/hydrocarbon ratio.
Unfortunately, since the selfcleaning of dispersed hydrocarbons does not occur immedialety as if by magic, the environment is temporarily in contact with the polluting petroleum fraction which, because of the very fact of its dispersion, is more agressive toward the most sensitive species.
Therefore, the dispersion of oil is a difficult procedure to control, and the choice of the best products usually depends on local conditions. A preselection is possible, and the Ministry oj the Environment is preparing a certification project based on three independant criteria, i.e. cleaning efficiency, toxicity and oil degradation.
Laboratory methods have no pretention of simulating natural conditions, but by placing all the products analyzed in reproducible conditions, such methods enable their effects to be observed and measured.
A simple method is now being proposed to determine the effective dispersant/hydrocarbon ratio to break up oil and then to analyse the toxic effects of the mixture as well as its biodegradation.
© Association pharmaceutique française pour l'hydrologie 1977