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Journal français d’hydrologie
Volume 12, Numéro 1, 1981
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Page(s) | 29 - 47 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/water/19811201029 | |
Publié en ligne | 3 novembre 2010 |
Comparaison de quelques méthodes d'attaque des sédiments marins pour l'analyse des métaux lourds
Laboratoire d'Hydrologie Faculté de Pharmacie Marseille
Assez paradoxalement, le dosage des métaux lourds dans les sédiments revêt un aspect qualitatif. En effet, l'appréciation de leur degré de pollution devrait théoriquement faire la part de ce qui provient effectivement des rejets, mais aussi de la disponibilité de ces métaux vis-à-vis des autres composantes du milieu aquatique.
Aussi ne faut-il pas s'attacher à la seule détermination globale qui peut se faire par des méthodes éprouvées en minéralogie et en géologie ; il semble préférable d'utiliser des réactifs et des modes opératoires très divers devant permettre, théoriquement, le dosage des formes les plus intéressantes du point de vue molysmologique, mais aboutissant à des résultats difficilement comparables.
Cette diversité dépendant de la nature chimique, minéralogique et granulométrique des composés métalliques, nous avons essayé d'établir à partir de sédiments prélevés dans des milieux pollués et pour quelques métaux couramment recherchés, des comparaisons avec plusieurs types d'acides utilisés dans diverses conditions opératoires. Les très grands écarts observés rendent indispensables une normalisation des techniques, mais il semble intéressant de conserver le principe des deux attaques : l'une faisant appel à un seul ou à une association d'acides forts, l'autre à un acide faible.
Par contre, il ne paraît pas évident que la fraction fine des sédiments soit toujours plus représentative d'une pollution que le sédiment total, mais le rapport des teneurs entre les deux fractions peut être utile pour l'étude de la dispersion de la pollution minérale dans le milieu.
Abstract
Paradoxically enough, quantitative analysis of heavy metals in sediments offers a quantitative aspect. Indeed, the estimation of their degrees of pollution should, theorically, make allowance for wath really proceed from rejections, but also for the disponibility of these metals as regards the other components of aquatic environment.
Consequently, we must not morely dwell on the global determination, which could be realized whith sound methods in Mineralogy or Geology. It would be more advisable to use very different reagents and operating processes permitting the quantitative analysis of the most interesting species (from the point of view of Molymology), though they give results which can hardly be compared.
The variety depending on the chemical, mineralogical and granulometrical nature of metallic components, we tried to establish comparisons between several kinds of acids used in different processes, from sediments collected in polluted environments and for some commonly studied metals.
The wide differences which can be observed make it indispensable to normalize technics, but it seems interesting, however, to keep the rule ways of attacking : the first requiring the use of either one or a mixture of several strong acids, the other one making only use of the single weak acid.
On the other hand, it does not seem obvious that the fine fraction of sediments is always more representative of one pollution than the whole sediment, but the proportion between the two fractions, can be useful for studying the dispersion of mineral pollution in the environment.
© Association pharmaceutique française pour l'hydrologie 1981