Numéro |
Journal français d’hydrologie
Volume 19, Numéro 1, 1988
|
|
---|---|---|
Page(s) | 113 - 123 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/water/19881901113 | |
Publié en ligne | 1 novembre 2010 |
Les revêtements de réservoirs d'eau potable. Enquête et protocole d'essai
Waterproof coatings for drinking water reservoirs. Investigation and testing procedure
1
Lyonnaise des Eaux - 52, rue de Lisbonne - 75016 Paris
2
Lyonnaise des Eaux - Laboratoire Central
38, rue du Président Wilson - 78230 Le Pecq
L'étanchéité des réservoirs d'eau potable est un problème majeur des distributeurs d'eau. Il existe en France environ 40 000 ouvrages réalisés en général en béton. Les problèmes d'étanchéité et de goûts liés à l'emploi de certains procédés d'imperméabilisation non adaptés ainsi que la grande diversité des produits proposés ont conduit la Lyonnaise des Eaux à la réalisation de deux enquêtes. La première, en 1982, a montré que les produits à base de bitume (panneaux préfabriqués ou peinture) sont les plus utilisés (42 %). Les résines époxy ne représentaient que le quart du marché. Les résultats de l'enquête de 1987 font apparaître une inversion de la tendance : les résines époxy représentent les 3/4 des réalisations, alors que les produits bitumeux sont beaucoup moins employés (5 %). Enfin, le pourcentage d'opérations réussies (qui en particulier ne sont pas à l'origine de problèmes organoleptiques), est en progrès (63 % en 1982, 82 % en 1987).
Au vu des résultats de l'enquête, la Lyonnaise des Eaux a décidé de procéder à une série de tests et de mettre au point un protocole d'essais, ayant trois parties :
- une analyse physico-chimique fine, avec identification par spectrométrie de masse des composés organiques relargués.
- un test d'affinité microbienne qui utilise deux souches : un bacille et un champignon saprophyte.
- des tests mécaniques (d'élasticité, d'adhérence et de perméabilité à l'eau).
Dans la mesure du possible, les tests de laboratoire sont complétés par une étude sur site.
Les résultats des essais effectués en 1987 sur deux revêtements époxy ont été favorables du point de vue mécanique et biologique, mais plutôt défavorables du point de vue chimique (relargage assez important de diverses molécules organiques).
Abstract
The watertightness of potable water reservoirs is a major problem for water supply companies. There are approximately 40,000 water-holding structures in France; these are generally in concrete. The problems of watertightness and the tastes resulting from the use of certain unsuitable waterproofing techniques and the great variety of products available led Compagnie Lyonnaise des Eaux to carry out two investigations. The first, in 1982, showed that bitumen-based products (prefabricated panels or paint) were the most commonly used (42%). Epoxy resins formed only a quarter of the market. The results of the 1987 investigation showed that the trend had been reversed: epoxy resins were used in threequarters of all work and use of bituminous products had dwindled considerably (5%). Finally, the percentage of successful operations (which in particular do not result in organoleptic problems) is increasing (63% in 1982, 82% in 1987).
In the light of the results of the investigation, Lyonnaise des Eaux decided to carry out a series of tests and to design a trial procedure in three parts:
- fine physicochemical analysis with mass spectrometry identification of the organic components released;
- microbial affinity test using two strains: a bacillus and a saprophyte fungus;
- mechanical tests (elasticity, bonding and permeability).
Insofar as this is possible, the laboratory tests are completed by on-site study. The results of the tests carried out in 1987 on two epoxy coatings were favourable from the mechanical and biological point of view but tended to be chemically unfavourable (fairly extensive release of various organic molecules).
© Association pharmaceutique française pour l'hydrologie 1988