Numéro |
Journal français d’hydrologie
Volume 24, Numéro 1, 1993
|
|
---|---|---|
Page(s) | 41 - 54 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/water/19932401041 | |
Publié en ligne | 27 octobre 2010 |
Recherche du virus de l'hépatite A dans le milieu littoral et les coquillages
Detection of hepatitis a virus in coastal waters and shellfish
1
Unité 303 de l'INSERM, 1, avenue Jean-Lorrain, 06300 Nice, France
2
Laboratoire d'Hygiène, 8, rue de l'Hôtel-des-Postes, 06047 Nice Cedex, France
3
IFREMER-DEL, rue de lTle-d'Yeu, BP 1049, 44307 Nantes Cedex 01, France
4
Université de Barcelone, Diagonal 645, 08028 Barcelone, Espagne
Les auteurs ont recherché le virus de l'hépatite A (VHA) dans les eaux (eaux usées, eaux de mer) et les coquillages à l'aide de trois méthodologies de détection : l'immunomicroscopie électronique (IME), un test radioimmunologique (RIA) et une sonde d'hybridation moléculaire (SH). Une contamination de l'environnement hydrique par le VHA a pu, ainsi, être décelée à maintes reprises. Au niveau des eaux usées avant leur rejet en mer, sur 56 prélèvements d'eaux analysés, des particules de VHA ont été visualisées par IME pour 39,3 % d'entre eux. L'emploi simultané de plusieurs méthodologies de détection (IME, SH) permet une évaluation plus juste de la contamination virale réelle existante. L'antigène du VHA n'a pas été, néanmoins, détecté dans l'eau de mer. Au niveau des biocapteurs, tels les coquillages, l'antigène du VHA a été mis en évidence par le test RIA. Pour les coquillages immergés dans les zones marines naturelles plus ou moins polluées par des rejets d'eaux usées, 13,2 % des 38 prélèvements examinés se sont révélés positifs. Pour des coquillages prélevés directement sur des sites conchylicoles ou gisements naturels sur le pourtour du littoral français (Méditerranée, Atlantique, Manche), 1,7 % des 176 prélèvements examinés contenaient l'antigène du VHA. Cette contamination virale des coquillages n'est pas, dans la majorité des cas, prévisible par la contamination bactérienne fécale, habituellement recherchée pour définir l'état sanitaire des coquillages.
Abstract
Immune electron microscopy, radioimmunoassay and molecular hybridization with a digoxigenin-labelled cDNA probe were used for detection of wild-type HAV in raw and treated sewage, seawater and shellfish.
On several occasions, a viral contamination of the natural aquatic environment was detected which may represent an epidemiological risk indice in public health.
In sewage samples, HAV particles were observed by IEM in 39,3% of the 56 samples examinated. The use of several different detection techniques is desirable in order to maximize HAV detection rates. Nevertheless, HAV antigen was not detected in seawater.
In shellfish, exposed in a natural marine environment, radioimmunoassay revealed HAV contamination in 13,2% of the 38 samples tested.
For shellfish harvested in different shellfish farming areas or natural beds along the French coast, HAV antigen was detected in 1,7% of the 176 examinated samples. In this case, no particular relation was found between HAV antigen and the bacterial markers usually investigated.
© Association pharmaceutique française pour l'hydrologie 1993