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Journal français d’hydrologie
Volume 19, Numéro 1, 1988
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Page(s) | 61 - 72 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/water/19881901061 | |
Publié en ligne | 1 novembre 2010 |
Le problème de la fiabilité des emballages dans la conservation de la qualité des eaux embouteillées
The problem of the reliability of packing in maintaining the quality of bottled water
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Laboratoire d'Hydrologie et d'Hygiène. Faculté de Pharmacie - BP 38 - 63001 Clermont-Ferrand Cedex
Dans son gite et durant son conditionnement, l'eau minérale fait l'objet d'une étroite surveillance. Dès qu'elle quitte le lieu de production, elle échappe à la vigilance du producteur qui, bien que ne maîtrisant pas totalement les circonstances du transport et du stockage des bouteilles, est tenu par le consommateur pour garant de sa qualité depuis l'origine jusqu'à la consommation.
L'inertie vis-à-vis des matériaux utilisés pour l'embouteillage est testée, sinon pour éviter, du moins pour réduire les modifications de composition du contenu. Le lest de perméabilité aux produits chimiques proposé par la réglementation en vigueur reste d'une portée limitée.
Dans les filières de distribution, ainsi que lors du stockage, les bouteilles peuvent se trouver en contact avec des liquides ou des vapeurs dont la migration est préjudiciable tant à la potabilité qu'aux qualités organoleptiques.
La reconstitution de diverses conditions de contact avec des produits chimiques couramment utilisés dans les activités domestiques, suivie de l'étude analytique objective, et de l'appréciation organoleptique subjective de la qualité de l'eau, montre qu'aucun récipient ne peut être considéré comme totalement fiable.
Le recoupement de ces 2 types de détermination peut conduire à un choix de matériau qui n'est pas obligatoirement tourné vers la meilleure protection. Cette étude limitée au cas des eaux embouteillées montre l'importance et la nécessité de procéder à des tests de perméabilité des matériaux mis en oeuvre dans le transport de l'eau et dont la sévérité doit être à la hauteur des risques de contact dans un environnement maîtrisé pour l'eau embouteillée, mal maîtrisé pour l'adduction.
Abstract
Mineral waters are subjected to close supervision at their source and during bottling. When they leave the site of production they are no longer supervised by the producer who, even though he is not completely master of transport and storage circumstances, is held by the consumer to guarantee quality from source to consumption. Inertia with regard to materials used during bottling is tested to prevent or at least limit modification of bottled water. The permeability test for chemicals which forms part of the legislation in force is still limited in scope. During distribution and storage, bottles may come into contact with liquids or vapours whose migration is harmful with regard both to potability and organoleptic quality.
Reconstitution of various conditions of contact with chemicals commonly used in domestic activities is followed by an objective analytical study and subjective sensorial testing show that no recipients can be considered to be totally reliable. Cross-referencing these two methods of determination can lead to a choice of material which is not necessarily the most protective.
This study - limited to the case of bottled water - shows that it is important and necessary to carry out permeability tests on the materials used to hold water; the severity of the tests should be in line with risks of contact in an environment which is well-controlled for bottled water and poorly controlled for mains supplies.
© Association pharmaceutique française pour l'hydrologie 1988