L'emploi des montmorillonites en pélothérapie : nécessité ou intérêt ?

The use of montmorillonites in pelotherapy: necessity or interest?

¹ Centre de Pédologie Biologique, (C.N.R.S.) Nancy, Société Argicur St Nicolas-de-Port
² Laboratoire de géochimie organique et biogéochimique Université d'Orléans
³ Société Argicur, St Nicolas-de-Port

Résumé

Les péloïdes minéraux ou boues thermales sont communément employés en pélothérapie (Savarit, 1987 ; Laugier, 1987). Ils sont appliqués en cataplasmes localisés et chauds. Les praticiens désirent des péloïdes faciles à préparer, dont les propriétés d'échange cationique et de conservation de chaleur soient optimales.

Dans ce travail, la qualité thermique est estimée par deux tests : la mesure de la chaleur spécifique et celle de la cinétique de refroidissement. La teneur en eau et la nature de la phase argileuse déterminent la qualité thermique du matériau. Nous avons, dans un second temps, étudié les échanges cationiques qui se déroulent au moment de la préparation du péloïde entre l'argile et l'eau thermale. Il apparaît que des ions sodium et potassium sont désorbés de l'argile au profit d'ions calcium et magnésium de l'eau thermale. Un abaque a été mis au point pour prévoir la quantité de cations échangés.

Abstract

Mineral peloids or thermal muds are commonly used in the therapy of rheumatism (Savarit, 1987 ; Laugier, 1987). They are applied as local and hot cataplasms. To be suitable for this purpose, muds need three qualities : a low cooling rate, a high cationic exchange capacity and ease of handling.

In the present work, the thermal quality was estimated by two tests : the measurment of specific heat and the cooling kinetic. The water content of the pastes and the nature of their clay mineral phase are the factors which determine their thermal properties. The cationic exchanges during the preparation, between thermal water and clay mineral, are analysed. It clearly appears that sodium and potassium are desorbed from the clay and exchanged with calcium and magnesium of the water. One may suggest a reference curve which permits the calculation of these cationic exchanges.