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Journal français d’hydrologie
Volume 19, Numéro 1, 1988
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Page(s) | 39 - 49 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/water/19881901039 | |
Publié en ligne | 1 novembre 2010 |
Evaluation de la qualité des matériaux en contact avec l'eau : 7 ans de recul
Evaluation of the quality of materials in contact with water : 7 years of experience
Centre de Recherche et de Contrôle des Eaux de Paris 144, Av. Paul Vaillant-Couturier - 75014 Paris
En 1981, le Centre de Recherche et de Contrôle des Eaux de la Ville de Paris a mis au point, pour le Ministère de la Santé, un ensemble de tests permettant d'évaluer la qualité des matériaux en contact avec l'eau potable. Cet ensemble de tests appliqués dans des conditions proches des conditions réelles d'exploitation comprend des mesures de criblage rapide, des mesures physicochimiques et des mesures de cytotoxicité. Près de 200 matériaux ont été soumis au premier test de criblage rapide, qui comporte les déterminations organoleptiques. Le mauvais goût est responsable du rejet de la moitié d'entre eux. Parmi les 77 matériaux soumis aux analyses physicochimiques fines, après avoir satisfait aux mesures de criblage rapide, 7 % sont éliminés. L'élimination a dans ce cas deux causes principales : ou bien il s'agit de composés pris en compte par la législation de la CEE qui sont présents à des concentrations supérieures aux limites admises, ou bien il s'agit de composés ne figurant pas dans la législation de la CEE mais dont la présence est anormale. Les 53 matériaux ayant subi avec succès les deux premiers tests sont ensuite soumis à deux tests indépendants de cytotoxicité. Une corrélation extrêmement étroite entre les deux tests a été mise en évidence. Elle montre que l'évaluation de la toxicité par les systèmes in vitro est quantitative, reproductible et qu'elle correspond à un réel état de pathologie cellulaire. Cette corrélation, témoin de la signification des tests de cytotoxicité, a abouti au refus de 23 % des matériaux qui leur ont été soumis.
Abstract
In 1981, the Centre de Recherche et de Contrôle des Eaux in Paris devised for the health authorities a set of tests for the evaluation of the quality of materials in contact with potable water. These tests were applied under conditions close to real operating conditions and include a quick screening procedure and physicochemical and cytotoxicity measurements. Nearly 200 materials have been subjected to screening which included organoleptic evaluation. Bad taste was responsible for the rejection of half of them. 77 materials which had met screening standards were subjected to fine physicochemical analysis. 7% of the materials were rejected, either because concentrations of EEC list compounds were found to be above admissible levels or because certain undesirable compounds not in the EEC list were detected. The 53 materials which met the requirements of the first two tests were then submitted to two separate cytotoxicity tests. Strong correlation was shown between the two tests, demonstrating that evaluation of toxicity using in vitro systems is quantitative and reproducible and corresponds to a real state of cell pathology. The correlation showed the significance of the cytotoxicity tests and led to rejection of 23% of the materials submitted.
© Association pharmaceutique française pour l'hydrologie 1988